C'est une histoire et puis c'est tout, C'est pour réveiller les images, C'est un peu une histoire de fous. Pour faire dormir debout les petits enfants sages. Nous sommes en 2135 après Jésus Christ. La terre s’est désertifiée. Réchauffement climatique, guerre nucléaire ...? Nous ne le saurons jamais. Notre seule vérité est dans la réalité que tout ce qui faisait notre vie a disparu de notre avenir. Un peuple, que l'on surnomme les In Terra, s'est réfugié dans la vallée d'Oléri dans d'anciens habitats souterrains où il survit, coupé du monde extérieur, de l'extraction de la roche et de travaux harassants pour le compte des seigneurs locaux : Les "Caballans". Ceux là ont à leur tête, "Maelès", sournoise et tyrannique qui a succédé à son mari le roi Obrick, plus âgé, disparu mystérieusement. Ils ont eu un fils Andréas, qu'elle garde précieusement au près d'elle au château, éloigné du monde extérieur et de ses influences afin de mieux le manipuler à l'approche de la future gouvernance du territoire qu'elle compte bien partager avec lui. Les "Caballans" détiennent toutes les terres et l'unique fontaine d'eau potable, qu'ils distribuent parcimonieusement à leurs vassaux. Juste de quoi survivre. Parqués dans leur réserve, réduis à l'état de servilité, les In Terra travaillent durement pour ceux qui les exploitent. L’ accès à la connaissance et toute sortie hors d'Oléri leurs sont interdits. Un jour, une famille de nomades : "Les Ternagrais", rejoint la colonie et s'y installe, pleine d'espérance. Sagoro et sa femme Yaraëlle ont décidé de construire leur maison avec la roche extraite et d'y élever dignement leur fille "Déolia", ravissante enfant au caractère bien trempé. Ils connaissent bien le pays pour l'avoir parcouru durant des années. Rapidement, ils déchantent et finissent par subir, à leur tour, la dictature des Caballans. La vie s'écoule péniblement sous le joug de Maelès, la colère monte et des voix se font entendre qui poussent à la révolte. Celle de Sagoro surtout, qui parle d'une existence meilleure à l'extérieur de la prison de roche. Les seules armes dont disposent les In terra se résument à des outils agricoles et des pioches. Les oppresseurs répriment tout acte de rébellion et emprisonnent les agitateurs. Sagoro finit par être arrêté et enfermé dans les douves du château. Les années passent et Yaraëlle vit désormais seule avec Déolia. Devenue très belle, la jeune femme n'a rien perdu de sa fougue. Tel père telle fille ! Elle n'hésite pas à son tour à braver les interdits des Caballans en s'échappant régulièrement de la vallée pour y découvrir les territoires interdits à la recherche des traces du passé et de réponses à ses questions. Andréas est devenu un bel officier, cavalier dans la garde royale destiné à monter sur le trône. Au cours d'une de ses permissions il surprend Déolia lors de l’une de ses nombreuses escapades nocturne hors d'Oléri. La rencontre est un peu tumultueuse mais très vite la jeune femme tombe sous le charme naïf d’Andréas. Celui-ci, subjugué par sa beauté et son audace, lui propose un autre rendez-vous qu'elle finit par accepter. Rentré au château, plein d'allégresse, il en parle à sa mère. Celle-ci fait bonne figure, feignant la joie devant son fils qui n'a connu que les épaisses enceintes du château et le casernement de la garde royale, ignorant tout du monde qui l’entoure. Il va le découvrir avec indignation à travers les récits de celle qui fait désormais battre son cœur. Maelès voit d'un très mauvais œil sa progéniture s'amouracher de la "roturière" et s'émanciper peu à peu jusqu'à réclamer des droits pour les In Terra. Elle décide d'agir contre celle qui est devenue un obstacle à ses ambitions. Elle élabore un plan diabolique en proposant à son fils d’offrir à sa bien aimée un flacon de parfum lors de la fête annoncée chez les In Terra. Déolia doit y donner un concert. Placé dans un magnifique coffret, celui-ci ne doit être ouvert qu'au dernier moment sous peine de perdre tout son arôme. Le jeune homme surpris de cette attention ne se méfie pas du piège tendu par sa mère qui a préalablement mélangé le récipient à un poison mortel qui agit en quelques secondes seulement. Le jour des réjouissances est arrivé. Déolia est aux commandes et rythme la soirée. Tous les In Terra sont là, dansent, chantent, s‘amusent comptant ainsi braver les interdits des tyrans et leurs montrer que leur détermination est loin d’ être entamée malgré l’oppression dont ils sont victimes. Andréas a décidé de lui faire une surprise en s’invitant à l’événement. A la fin du concert il se dirige vers Déolia et lui tend le cadeau qu’il a prévu de lui offrir. Surprise et heureuse de sa présence, elle découvre alors le coffret qu’il lui tend. Folle de joie elle ouvre le présent et découvre le flacon de parfum. Elle s’en asperge. Le piège fonctionne immédiatement, la belle, foudroyée, tombe à terre. Andréas comprend qu'il vient de se faire duper par sa mère. Dévasté par le drame qui se joue il reste prostré auprès de sa bien aimée dont l'état empire d'heure en heure malgré les efforts déployés par l’assistance regroupée autour du corps inanimé de la pauvre Déolia. Un vieil ermite, ayant fait vœux de mutisme total, s'approche et s’adresse alors de la foule. On ne distingue pas son visage dissimulé sous sa tunique. Il a rejoint la communauté de nombreuses années auparavant et vit seul à l'écart, passant ses journées à méditer et à l’ observer. Le timbre captivant de sa voix d'outre tombe, font se retourner l'assistance, surprise de l'entendre pour la première fois, et qui l'écoute à présent dans un profond silence de cathédrale. Il lui conte alors une invraisemblable histoire : « Il y bien longtemps, réfugié au fond d'une grotte immense, seul, perdu, grièvement blessé, des apparitions l'avaient conduit jusqu'à d'anciens sarcophages. L'un d'eux renfermait une rose magnifique et miraculeuse dont la vertu médicinale des pétales l'avait guéri ». Andréas part immédiatement à la recherche de ce lieu dont Le moine lui a indiqué l'entrée d'après ses lointains souvenirs. Il n'a qu'une simple torche et bientôt sur les parois claires de l'antre apparaissent des représentations d'êtres et d'édifices du passé. Les images semblent lui indiquer un chemin qu’il suit. Elles lui montrent la vérité cachée par sa mère : L'histoire, la vraie ! Celle de ses ancêtres et de leurs longs combats livrés pour la liberté. Il arrive dans une salle immense qui s'illumine de mille feux et découvre de vieilles sépultures qu'il ouvre une à une et au fond de l'une d'elles il découvre une rose de toute beauté. Le vieil homme disait donc vrai. C'est elle ! Cette fleur majestueuse dont il a parlée. Il ôte alors délicatement la corolle et la replace à l'intérieur du tombeau, avant de retourner à vive allure au chevet de sa belle, priant Dieu d'arriver à temps… A son retour, l' hermite prépare immédiatement la tisane et la verse,dans la bouche de Déolia qui revient instantanément à la vie. Les larmes de joie et les sourires reviennent mais . . . C'est désormais le temps de la colère et de la vengeance ! Andréas rassemble les citoyens et pousse à l'insurrection. C'est le digne héritier de son père le bon roi Obrick. Les In Terra ont un nouveau leader qu'ils sont prêts à suivre. Ils se rendent à la prison pour libérer Sagoro que Maelès menace de faire exécuter si la révolte continue. Puis ils se dirigent vers le château. Le vieil ermite se joint à eux. La garde fait face et Maelès défie les insurgés d'un ton rageur. La situation est bloquée et le combat semble inévitable quand soudain, au milieu des revendications scandées par les manifestants, "le moine" sort des rangs, se dresse face aux soldats et découvre sa capuche. On aperçoit enfin son visage. C'est Obrick, le roi que l'on croyait mort. Il finit par dévoiler son secrêt. Maelès lui avait tendu une embuscade sur le chemin qu’il prenait régulièrement pour rendre visite à son peuple. Assommé par la chute, il avait reconnu dans son subconscient la voix de son épouse s'adressant à son complice. l’actuel chef de la garde royale à qui elle a promis richesses et terres. Agonisant, Obrick s'était ensuite réfugié à l'intérieur de la cavité. C'est ensuite qu'il avait découvert la rose salvatrice. Les gardes de la reine abdiquent et se rangent aux côtés de leur chef reconnu. Des acclamations retentissent alors : "Vive le roi !" et le peuple s’agenouille devant lui. Maelès tente de s'enfuir mais elle est rattrapée et jetée, à son tour, dans les geôles du château. Le calme revenu, le roi, qui a vécu parmi ceux qui sont devenus sa famille, affranchit toute la communauté et abandonne titres et privilèges. Devenus enfin libres et égaux il reste à Andréas et Déolia à vivre pleinement leur passion amoureuse et aux femmes et aux hommes à bâtir une vie meilleure. Mais c'est une autre histoire...

L' HISTOIRE

Spectacle soutenu par la

« IN TERRA - de Roche et de Roses » Auteur : Arnaud Guille

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